

La première photo représente ma petite chambre à la Maison de Charité de la Flatière, aux Houches, où j'ai fait retraite une semaine cet été, avec une centaine d'autres retraitants, dans le silence et la prière. Les conférences du Père Verat, sur Saint-Paul, rompaient deux fois par jour notre voeu de silence. Dans cette petite chambre, je reprenais chaque matin et chaque soir les Epîtres de Paul, les approfondissais, y interjetait mes propres interrogations. Trois fois par jour, à 6 heures, à 12 heures et à 20 heures, les cloches nous appelaient à la prière et aux repas, pris au réfectoire où, toujours dans le silence, mais souvent dans le sourire, le rire ou simplement un éclat plus lumineux du regard, nous apprenions à nous co-naître...Nous nous retrouvions chaque après-midi pour l'eucharistie. Mes temps libres, je les ai occupé à lire Paul, mais aussi à marcher dans la montagne.Je passais d'un silence à un autre silence, ou plutôt d'une Parole à une autre Parole. Pas de téléphone portable, pas d'ordinateur. Autant dire que nous étions véritablement reliés au monde! Nous étions des couples, des hommes et des femmes seules, des malades, des jeunes, comme ces séminaristes de Lyon que je rencontrais souvent par les chemins et qui arboraient des sweet où l'on pouvait lire: "Prêtre...loading", suivi d'un sigle de chargement! Le huitième jour, en fin d'après-midi, nous rompîmes le silence. Alors nous allâmes les uns vers les autres en riant et ce furent d'incroyables conversations, des découvertes, une véritable fraternité, comme un commencement du monde. Le lendemain, nous reprîmes nos routes, mais riches d'une Alliance et d'une Grâce.
Des hommes et des Dieux.
Un peu moins mal préparé pour l'an prochain, à l'Athos!
Je dédie ces photos au Père Verat.
Clichés OLIVIER MILZA DE CADENET
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