"L'aventure, c'est le réalisme de la féerie" (ANDRE MALRAUX)

"L'aventure, c'est le réalisme de la féerie" (ANDRE MALRAUX)

DERNIERES PUBLICATIONS OMDC SUR LE BLOG

  • Eloge des frontières (Conférence). La frontière-contact comme condition de la civilisation. (Conférences de Cadenet).
  • L'imaginaire dans la pensée économique. (Conférence donnée en décembre 2010 dans le cadre de l'étude du thème mobile "L'imagination" (prépa HEC). Rubrique "conférences de Cadenet".
  • IMAGES DE L'HISTOIRE, HISTOIRE DES IMAGES: LA REPRESENTATION DE L'HISTOIRE CONTEMPORAINE AU CINEMA.( Histoire et culture générale aux concours d'entrée aux IEP et Ecoles de commerce).
  • Autour de l'ouvrage de JOAN SCOTT, "Théorie critique de l'Histoire". Analyse du livre. ( GRANDES LECTURES).
  • -La guerre comme moteur de l'Histoire.( conférence donnée à l'IUT de l'Université Paris V en 2010). Libéllé "Conférences de Cadenet").
  • MARC LAZAR; "Le communisme, une passion française": analyse critique. (42 pages). GRANDES LECTURES.
  • -LE CERCLE : L'ENSEIGNEMENT PAR PETITS GROUPES.
  • -Media et politique: images du pouvoir et pouvoir des images (conf. donnée en février 2010 à l'IUT de l'Université Paris V). Libellé "Conférences de Cadenet".
  • CHRIS MARKER:UNE EDUCATION DU REGARD (Rubrique "Histoires des images, images de l'Histoire").

samedi 16 janvier 2016











"CAROL" de Tod Haynes : l'état de grâce.


Treize ans après son "Loin du paradis", qui nous confrontait aux amours impossibles de deux hommes dans l'Amérique des années 1950, mais dans un film flirtant trop souvent avec le mélo et un assez lourd pathos, malgré une mise en scène impeccable, Tod Haynes revient, avec "Carol", dans ce qui, loin de constituer la déclinaison féminine du premier opus, à sa thématique essentielle: l'amour brutal, dévorant, incontrôlable, total.
Loin des complaisances un peu salaces des différents avatars de la "Vie d'Adèle", Haynes, oscillant entre mises en abymes et narration hyper-réaliste dans la lignée de son maître ( ancien) Douglas Sirk, nous raconte la passion de deux femmes que tout aurait pu séparer, culturellement, socialement, psychologiquement et que vont réunir, dans la grisaille pluvieuse de l'Amérique d'Eisenhower - chapeaux mous, grosses bagnoles et vacuité sociale - un train électrique, des poupées introuvables, un appareil photo...Un road-movie servi par une photographie superbe, hommage aux grands photographes américains de la grande époque, Lee Miller, Vivian Mayer, Robert Capa ou William Klein.
Sublimes, les quelques scènes physiques partent d'un principe simple: le réalisateur n'a d'autre mission que celle de nous montrer l'écriture des corps en arabesques d'approches et d'enveloppements, demeurant à distance de ce qui doit rester une partition inachevée.
Kate Blanchett au sommet de son art et Rooney Mara paisiblement tremblée et éclatante, entre Vivian Lee et Audrey Hepburn.
L'état de grâce.
Un Opus.

Aucun commentaire: