Les hasards de ...l'Histoire, individuelle et collective, font que le jour même ou paraît mon "Histoire du XXème siècle", mon père, l'historien PIERRE MILZA, disparaît. A une vie entièrement consacrée à l'histoire, je fus intellectuellement associé chez Hatier, pour notre "Histoire du XXème siècle", le fameux MILZA/BERSTEIN! Historien du fascisme italien, des Relations internationales et de l'immigration italienne en France, il fut aussi le biographe d'hommes qu'il admirait ou dont l'existence le passionnait ( Verdi, Voltaire, Mussolini, Napoléon III...). Nos voies divergèrent, dans l'ordre des passions intellectuelles et des passions politiques, mais il m'a transmis, au-delà de relations intimes souvent complexes et douloureuses - au demeurant qui n'appartiennent qu'à moi - la passion de l'Histoire. L'homme de gauche, d'une sincérité totale, sut, avec la rigueur intellectuelle qui fut sans doute la marque du grand universitaire qu'il demeurera, s'éloigner de la passion communiste quand il en découvrit les ressorts totalitaires, et accompagner les douloureuses mutations du socialisme français. Fidèle à cet ancrage et voltairien convaincu, il regarda et reconnut, sans sectarisme, mon mysticisme chrétien et ma "conversion" au gaullisme, portant haut cet impératif de tolérance, au sens où l'entendait les hommes du XVIIIème siècle.
Il n'était pas homme de Dieu, aussi confierais-je son âme aux Dieux. Que Charon, fils de l'Erèbe et nocher des Enfers, lui soit un guide indulgent pour traverser les marais de l'Acheron et rejoindre son père "rital" et sa mère française.
Et quelque fut notre histoire...
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