dimanche 13 mars 2011
VENTS DIVINS.
Tout chez vous ne tient qu'à un fil, la légèreté de vos sanctuaires, la transparence de vos cloisons, la grâce immatérielle de vos paysages. Vous sachant éphémères jusque dans la fragilité de votre étonnant archipel - ce jet de pierres à la volée d'un dieu fantasque, entre mer intérieure et mer extérieure-habitués depuis toujours à l'accidentel, à l'incertitude, à la fugacité des choses, d'autant plus alignés dans vos rites que vous vous savez chaotiques dans vos vies, enivrés d'alcool, de beauté et de nostalgie, vous regardez l'univers comme un "monde flottant" (Ukiyo-he) et l'Histoire comme une comédie douce amère. Sachant ce que veut dire souffrir, vous ne savez pas vous plaindre et la pudeur vous protège contre la jobardise. Je pense souvent à vous, à l'apesanteur profonde de vos idées, aux aphorismes tranquilles de vos paysages-palimpsestes, si éloignés de nos lourdes rationalités. Notre socle géologique est stable mais notre civilisation se désagrège. La vôtre perdure au-dessus des volcans. Je pense à vous plus encore en ces heures. Puissent les "Vents Divins" ( Kami-kaze), une nouvelle fois, éloigner de vos côtes la vague haute et la colère des cieux...
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