"L'aventure, c'est le réalisme de la féerie" (ANDRE MALRAUX)

"L'aventure, c'est le réalisme de la féerie" (ANDRE MALRAUX)

DERNIERES PUBLICATIONS OMDC SUR LE BLOG

  • Eloge des frontières (Conférence). La frontière-contact comme condition de la civilisation. (Conférences de Cadenet).
  • L'imaginaire dans la pensée économique. (Conférence donnée en décembre 2010 dans le cadre de l'étude du thème mobile "L'imagination" (prépa HEC). Rubrique "conférences de Cadenet".
  • IMAGES DE L'HISTOIRE, HISTOIRE DES IMAGES: LA REPRESENTATION DE L'HISTOIRE CONTEMPORAINE AU CINEMA.( Histoire et culture générale aux concours d'entrée aux IEP et Ecoles de commerce).
  • Autour de l'ouvrage de JOAN SCOTT, "Théorie critique de l'Histoire". Analyse du livre. ( GRANDES LECTURES).
  • -La guerre comme moteur de l'Histoire.( conférence donnée à l'IUT de l'Université Paris V en 2010). Libéllé "Conférences de Cadenet").
  • MARC LAZAR; "Le communisme, une passion française": analyse critique. (42 pages). GRANDES LECTURES.
  • -LE CERCLE : L'ENSEIGNEMENT PAR PETITS GROUPES.
  • -Media et politique: images du pouvoir et pouvoir des images (conf. donnée en février 2010 à l'IUT de l'Université Paris V). Libellé "Conférences de Cadenet".
  • CHRIS MARKER:UNE EDUCATION DU REGARD (Rubrique "Histoires des images, images de l'Histoire").

mardi 29 octobre 2013

CLIMAX: PREPARATION A SCIENCES-PO PARIS (CORRIGES ET CONSEILS AUX EQUIPAGES).

Conseils et éléments de corrigés des cb pour les équipages CLIMAX d’octobre.

Pour les Terminales :

La « Vie politique en France dans l’entre-deux-guerres » amène à poser le problème d’une III°République prise dans les difficultés de l’après-guerre (inflation, déclassement des classes moyennes, affirmation de la contestation sociale relayée par SFIO et PCF…) et qui semble incapable de répondre à ce défi. La République s’était structurée sur le radicalisme et la loi de 1905 ; or la France rencontre un environnement intérieur et extérieur auquel elle ne sait pas opposer de réponse cohérente. D’autant que la ligne de fracture entre fascisme et communisme introduit une « guerre civile » idéologique permanente qui traverse la France et débouche, soit sur le réformisme lyrique du Front Populaire, soit sur la demande de conservatisme et d’autorité d’une droite encore marquée par l’esprit « contre-révolutionnaire ». Telle est la problématique.
On peut, à partir de là, construire plusieurs plans : il me semble toutefois que la date de 1934 marquant un tournant majeur de la période (journées du 6 février et organisation d’un « front antifasciste ») et peut servir de pivot à un plan en 2 parties autour du début des années trente où la France est touchée par le crise:

1.19-30
-Engranger les bénéfices de la victoire (19-23) : Bloc National et « L’Allemagne paiera ! ».
-L’époque des « Cartels » et l’essoufflement des gauches d’avant-guerre (SFIO, Radicaux) masquée par une politique étrangère plus rayonnante (Briand).
-Mouvement social et demande révolutionnaire (essor du PCF) accompagnent le lent enlisement dans la crise économique.

2.30-39
-La droite républicaine en panne de réponse aux crises.
-Les gauches fédérées par le réformisme social et l’antifascisme.
-Les tentations autoritaires (Ligues) annoncent Vichy.

Conclusion « problématisée » : le vie politique de la période souffre de l’essoufflement des thématiques originelles de la III°République ( anticléricalisme, laïcisme,industrialisme triomphant, association des campagnes à l’idéologie centralisatrice,etc.) remis en cause par les conséquences de la crise économique, et par l’essor de forces politiques nouvelles ou anciennes (ligues nationalistes anti parlementaires et antirépublicaines) entraîné par les effets de ladite crise : communisme français de rupture anticapitaliste et tentation d’un fascisme français.Cette crise politique de fond trouvera dans Vichy son exutoire naturel (droite extrême et extrême-droite) et dans la résistance un rebond « unitaire » (gauches).
La perspective « en continuité » de PAXTON (« La France de Vichy ») s’avère ici incontournable. Pour la gauche, je renvoie à LAZAR (« le communisme, une passion française ») auquel j’ai consacré une étude sur le blog et à FRANCOIS FURET, « Le passé d’une illusion », chez Fayard.

« Le monde en 1945 » ne pose pas problème mais doit s’articuler autour de deux axes :
-Bilan de la guerre…et
-Recherche d’un nouvel ordre international
Dans ce second volet, bien montrer, en particulier, les prodromes de la Guerre Froide, non seulement du fait des questions européenne et en particulier de la question allemande, mais aussi par l’émergence de la question coloniale à l’ONU.
Pour le bilan, ne pas oublier le bilan « moral » lié aux exterminations de masse et à l’entrée dans une phase potentiellement « mortelle » de la planète avec le nucléaire.

ATTENTION !

-Yalta n’est pas un « partage du monde » mais une fixation des forces en présence en février 1945 ! C’est surtout en 1943 à Téhéran que Staline et Churchill se sont partagés cyniquement les zones d’Europe sud-orientale, le Britannique obtenant une non-intervention des Soviétiques en Grèce pour aider les partisans communistes aux fins de faire de la Grèce un « allié » occidental, contre la « cession » au grand Joseph de la Roumanie et de la Bulgarie !!

Nous avons travaillé le texte en cours.

Pour les Premières :

-La France de de Gaulle (58-69)…pas de clients pour ce sujet !
On peut partir d’une problématique de « liquidation » de la IV°République à partir d’une posture de « révolution conservatrice » gaulliste centrée sur le modernisme étatique et le rayonnement de la France dans le choix d’une politique culturelle prestigieuse, d’une politique étrangère d’exception française entre Est et Ouest et de décolonisation centrée sur l’idée d’interdépendance et de coopération.
Plan thématique et chronologique se rejoignent autour de la date de 1965 : mise en ballotage de de Gaulle par Mitterrand et début d’usure du gaullisme face aux demandes nouvelles d’une société modernisée…Par les débuts de la V°République ! Un intéressant paradoxe…

1.       A la rencontre de la France (58-65)
-La crise algérienne et métropolitaine de 58 révèlent les fragilités de la IV° République et permettent à de Gaulle de mettre en pratique une conception du pouvoir et de la République « rôdée » autour du 18 juin et du discours de Bayeux de 1946. Le « 13 mai » : « Coup d’Etat permanent » (Mitterrand) ou permanence de l’Etat ?
-Une constitution « présidentielle » amplifiée et légitimée  par le suffrage universel et les décolonisations (58-62).
-Modernisation économique et sociale et rayonnement de la France –ce dernier point inclue la politique étrangère.
      2. Les limites du gaullisme(65-69)
             -Le ballotage de 1965 révèle la résistance des gauches et leur hostilité à un pouvoir jugé autoritaire et plébiscitaire.
             -Des forces sociétales nouvelles remettent en cause les bases politiques du gaullisme : ouvriers, jeunes, étudiants,etc. C’est la problématique de 1968 interrompue, mais nullement supprimée par les « élections de la peur » de juin 1968.
             -La fin de l’expérience gaullienne (68-69).

Conclusion/élargissement : fin d’un mythe ou continuité ? Un avenir pour cette droite « bonapartiste » ?

L’Allemagne nazie (33-39).

Problématique : surfant sur les contradictions et les échecs de la république de Weimar, Hitler et le NSDAP réactivent le pangermanisme de la seconde moitié du XIX° siècle et jouent de l’anticommunisme pour justifier la mise en place d’un état autoritaire inspirée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, par une « révolution conservatrice » (ERNST NOLTE). Toutefois, il faut distinguer, en politique étrangère, une phase révisionniste (33-36) et une phase expansionniste (36-39 et au-delà bien sûr).

1.Une politique intérieure fondée sur une « révolution conservatrice »
-Les fondements politiques du national-socialisme allemand.
-Arrivée au pouvoir et installation dans les cadres constitutionnels (janvier 33) jusqu’au coup de force d’août 34 (mort d’Hindenburg).
-Une politique anti-crise dans le contexte de la grande récession des années trente : modernisme « prométhéen », Grands travaux et mobilisation sociale annoncent la « Totalmobilmachung » (Mobilisation totale et, plus tard, Guerre totale dans un cadre progressivement totalitaire).
2.Une politique étrangère passant du révisionnisme à l’expansion : le passage au totalitarisme.
-L’encadrement social, idéologique et culturel, du corporatisme classique au totalitarisme à visée expansionniste. De ce point de vue, la politique antisémite reprend les cadres du vieux pangermanisme chrétien-social des années 1890 : « purification » intérieure et « Drang Nach Osten »( expansion vers l’Est) à « justification » raciale :
-Le révisionnisme des années 33-36 : il satisfait une Allemagne humiliée depuis Versailles et manipule les Démocraties « pacifistes » par l’affirmation du « Gleichberechtigung » (Egalité des Droits).
-L’expansion : elle suppose une prise de contrôle de l’armée (1936) et de la diplomatie (1938) pour aboutir aux coups de force de 1938-1939.

Conclure en montrant que le nazisme se structure en continuité d’une politique allemande, tant intérieure qu’extérieure, fondée sur le pangermanisme et l’étatisme autoritaire. Seule l’Ubris » d’Hitler et la part d’irrationnel notée par HANNAH ARENDT rendent compte du passage à la dimension de « full fascism ».

Vous pourrez nourrir vos connaissances sur ces points en lisant ma fiche de lecture (Blog) de ERNST NOLTE, « Les origines du national-socialisme allemand » et consulter, du même auteur, « La Guerre Civile européenne (1914-1945) ».

Nous avons parlé du texte de de Gaulle sur l’instauration du suffrage universel pour l’élection présidentielle. Afin de compléter connaissances et réflexions, je vous conseille deux lectures sur le gaullisme dans deux tonalités différentes :
-RENE REMOND, « Le retour de de Gaulle » (Complexe).
-MICHEL WINOCK, « la République se meurt » (Seuil).

DEUX CONSEILS DE LECTURES SUPPLEMENTAIRES AUTOUR DES QUESTIONS FRANCAISES ET PARTICULIEREMENT DE L’ENRACINEMENT ET DES FRACTURES DU REPUBLICANISME :

-EUGEN WEBER, « La France des terroirs » (« Peasant as a Frenchman ») sur les racines sociétales de la III°République. (Fayard).
-H LE BRAS/EMMANUEL TODD, « L’Invention de la France », (Seuil).


Bon vent !



Le Capitaine.

Aucun commentaire: