"L'aventure, c'est le réalisme de la féerie" (ANDRE MALRAUX)

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lundi 17 octobre 2016

NECROPHAGE: SE DIT D'UNE PERSONNE QUI SE NOURRIT DE CADAVRES.

Nous auront eu, depuis, 1958, des présidents bien différents, au plan du caractère, de l’idéologie, du sens de l’État, des postures officielles...
C’est toutefois la toute première fois que nous nous trouvons face à un président nécrophage.
Monsieur Hollande se nourrit de cadavres comme le vampire se nourrit de sang. Il éprouve à l’évidence, lors des grandes cérémonies compassionnelles, une jouissance intense que traduisent sa mine grave, son émotion “contenue”, ses trémolos convenus pour évoquer le “terrorisme”, sa passion des “victimes” érigées en héros. Il n’est jamais autant à l’aise que dans ce rôle d’ordonnateur des Pompes funèbres de la République. C’est l’orgasme muet des onanistes et des impuissants. Nos rois, sortant de Reims ou de Saint- Denis touchaient les écrouelles, pour guérir. Cela s’appelait la Grâce. M.Hollande touche le corps des “victimes” pour mieux les persuader de la grandeur de leur Chute.
Onanisme et impuissance en effet que cette “action” éternellement en creux, cette audace à brasser le néant, cette complaisance pour les tréteaux qui n’enclenchent que des deuils. Se masturberait-il seul qu’on ne pourrait que regretter une pratique l’éloignant de l’autre. mais c’est que dans cette auto-flagellation sado-masochiste, M.Hollande entraîne avec lui des familles, dont on comprend qu’elles trouvent sans doute une atténuation de leurs souffrances dans l’amplification médiatique d’un travail de deuil qui ne devrait relever que de l’intimité. Il est à craindre qu’elle ne succombent, inconsciemment, et même dans l’épreuve, à la tentation narcissique d’une sorte de selfie officiel. François Mitterrand avait fait des Français les figurants de son film personnel, mais les acteurs restaient vivants! François Hollande convoque les morts au banquet de sa propre aboulie et prend en otage les rescapés ( momentanés) de sa nécrophilie.
Désarmé, Hollande fabrique à coups d’attentats - que son incompétence et/ou sa complicité multiplient - un consensus de désarmés fascinés par leurs propres larmes dont ils ne se repaissent jamais. Cette non-satiété du spectacle fabrique des comédiens amateurs usant des grand-messes commémorationnelles comme autant de selfies tragiques. “Témoigner” devient une “aventure humaine” et on est prêt à tout pour passer à la télé - le lieu du “réel”! - même quitte à marcher sur les morts.
Devant l’autel du dieu “Victime”, agrippé à son portable totémique, ce peuple, qui a tué Dieu pour le remplacer par le polythéisme primitif des grigris, dépose des ours en peluche et des bougies pour exorciser le “mal” et attirer les divinités de la “bonté du monde”, un peu comme les Yorubas ou les Yanomanis invoquent la pluie en pissant sur les arbres.
Pendant ce temps, d’autres, qui n’ont bradé, ni leur monothéisme , ni leur sens de la guerre, regardent, amusés, cette ancienne Nation devenue une étrange peuplade, fascinée par les longs travelling télévisuels de son propre suicide.
Ayant renoncé aux armes, l’ancienne “fille aînée de l’Église” , devenue celle de l’Islam,regarde les hommes tomber.
Et le diable djihadiste en rit encore.

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