
Pour peser sur le marché de l'énergie, il y a bien sûr la fusion GDF-SUEZ, un nouvel ensemble qui est déjà leader sur le marché du gaz en France et vise à terme une part de marché de 20% sur les clients en électricité dans l'hexagone. A l'origine, Suez ne visait pas plus de 15%. D'ici à 2013, GDF-Suez disposera d'une capacité installée de 10 GW (10 milliards de watts), contre 5,6GW en 2006. Nicolas Sarkozy maintient que l'Etat restera de loin le premier actionnaire mais il est indéniable qu'il faille s'attendre à des remoux sociaux quand des salariés apprennent en même temps une fusion de cette importance et la remise en cause probable de leurs régimes de retraite.
La question d'une stratégie européenne de l'énergie souffre de ces clivages et Bruxelles ne facilite pas la visibilité d'une stratégie européenne en cherchant à démanteler les groupes énergétique européens intégrés.
Il y a d'autant plus urgence à accoucher d'une voie commune européenne dans ce domaine que GASPROM continue sa stratégie d'expansion (cf cours de l'an passé) en se rapprochant ces jours-ci de l'Iran (Poutine est le premier chef d'Etat russe à venir à Téhéran depuis ...Staline en 1943 pour la conférence interalliée du même nom)! l'Iran et la Russie détiennent 50% des réserves mondiales de gaz. La Russie vend de l'uranium à l'Iran et a proposé à Téhéran, en février 2006, d'enrichir à ANGARSK, en Sibérie, l'uranium nécessaire pour faire tourner ses futures centrales nucléaires. Au delà des questions énergétiques, deux leçons à tirer au plan géopolitique:
1. La Russie poursuit sa double politique traditionnelle d'expansion à l'Est et de recherches de débouchés vers les "mers chaudes".
2. Parallèlement, il lui faut, dans une optique de plus en plus affichée de revanche, reprendre la main en Europe par le biais de l'arme énergétique.
Du rififi à l'horizon!!!
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