LE COUP...DU COUP D’ÉTAT.
Vieille lune stalino-maoiste, très ancien "standard " de l'agit-prop communiste transposable dans n'importe quelle cause, le coup du... coup d’État - généralement suivi du coup des "purges" - a parfaitement fonctionné en Turquie.
La recette est simple: laisser monter volontairement une fronde dans l'armée puis, de préférence la nuit pour ajouter à la théâtralité de la manipulation spectaculaire, pousser, à l'aide de provocateurs professionnels généralement issus de services de renseignement, quelques régiments à se mutiner. Bien sûr, filmer la chose et alerter le monde entier, ce qu'autorisent aujourd’hui les NTIC.
Ne surtout pas apparaître dans un décor officiel, mais paraître aux abois, réduits à lancer un "appel au peuple" - une fois n'est pas coutume - depuis un modeste téléphone portable. ( Il est recommander ici d'éviter bien sûr maquillage et rasage). Déclencher alors, chez les Occidentaux, qui confondent les formes extérieures de la démocratie avec la démocratie ( un peu comme ils ont remplacé l'amour par ses preuves) un réflexe de soutien inconditionnel à la répression féroce ( mais "légitime") que vous enclenchez. Obtenir ainsi, d'une pierre deux coups, la possibilité de se débarrasser définitivement de toute opposition -surtout les derniers kémalistes - et apparaître comme une victime, donc jamais plus comme un tyran. Pouvoir, un peu plus tard, solliciter d'autant plus facilement...l'entrée dans l'UE. Au passage, cerise sur le gâteau, semer enfin un doute utile: si nous sommes victimes d'une telle agression, comment pouvez-vous nous reprocher d'être capables...de génocides ( ancien ou actuel). Bref, refaire le coup de la fausse libération d'Auschwitz qui permit aux staliniens, pendant plus d'un demi-siècle, d'apparaître comme le parangon de la "paix" grâce à l'estampille "antifasciste" et de pouvoir déporter des centaines de milliers de gens au Goulag.
Considérant leur téléphones portables comme l'équivalent de la Sainte Table, les Occidentaux se précipitent bien sûr à cette cène/scène, persuadés d'avoir assisté, "live", au triomphe de la liberté sur l'oppression, de la même façon qu'ils pensent faire reculer l'islamisme avec des bougies et des sorties en ville, avec le coup de "j'ai pas peur".
Je préfère pour ma part le coup de "je prends les armes", lequel apparaît d'ailleurs dans mon hymne national. Reste que je risque de me retrouver très seul, mes contemporains n'entonnant la Marseillaise que lorsqu'on leurs fait le coup de...l'union par le foot.
En l'occurrence, ce n'était pas un bon coup!
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