GEORGES ROUAULT (1871-1958).
De haut en bas, "Marthe", "Nu incliné", "Sainte Véronique", "Mère et enfant", "De Profondis", "Christ au faubourg" et "Christ". Entre fauvisme et expressionnisme, sensualité et spiritualité, entre le "Blaue Reiter" du premier Kandinski et d'Emil Nolde et l'iconisme du Gréco, Rouault demeure inclassable. Cet ami d'André Suarès, de Léon Bloy et de Jacques et Raïssa Maritain a conquis le Japon -bien avant la France- bouleversé par sa calligraphie picturale (le surlignage noir) et une émotion transcendantale universalisante allant bien au delà de la simple "peinture chrétienne" dans laquelle on l'a longtemps enfermé.C'est avec la même tendresse et la même lucidité face à l'Homme et donc d'un même trait qu'il peindra les Vierges et les putains et installera les évangiles dans les faubourgs ouvriers.A découvrir ou redécouvrir au moment où nous sommes à nouveau sur le point d'être submergés par la machine-Picasso, le surdoué du marketing pictural.
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