"L'aventure, c'est le réalisme de la féerie" (ANDRE MALRAUX)

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jeudi 6 mai 2010

IEP: QUESTIONS FRANCAISES, ALLEMANDES ET EUROPE.

La place de l’Europe dans le monde au début du XX° siècle (1900-1914).



Au début du XX° siècle, l’Europe, forte des acquis économiques issus des révolutions industrielles, exerce sur le reste du monde un magister politique et intellectuel qu’elle exporte à l’étranger (colonies, protectorats,etc.). Toutefois, des facteurs endogènes- inégal développements des économies et des sociétés, opposition entre empires traditionnels et Etats plus modernes-mais aussi exogènes-rivalités inter-impérialites, montée des nationalismes coloniaux-fragilisent sa suprématie. De nouveaux pôles de puissance potentielle (USA,Japon) en profitent pour exercer une concurrence que la I° Guerre mondiale accelérera.

I. UNE DOMINATION MULTIFORME

A/ Une suprématie technique et économique.
1. Les révolutions industrielles et le « laboratoire » européen.
2. La maîtrise des flux commerciaux.
3. L’impérialisme économique.

B/ Au service d’un magister idéologique.

1. Une Europe moderne (France, GB)
2. L’exportation des valeurs démocratiques et parlementaires en Europe
(Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie).
3. Hors d’Europe ?

C/ Un magister intellectuel encore puissant.

1. le mouvement des idées (parlementarisme, libéralisme, socialismes, syndicalisme,etc.).
2. Une pensée européenne dominante ou qui s’estime telle (philosophie, histoire,etc.).
3. L’art au service d’une civilisation.


Mais des facteurs tant internes qu’externes remettent progressivement en question cette suprématie.

II.UNE DOMINATION CONTESTEE.

A/ Des niveaux différents de développement (éco, soc., pol.).

1.Europe du Nord-Ouest, du Sud, Europe centrale et orientale.
Vieux empires contre états plus modernes. Montrer que l’empire allemand est à cheval sur ces deux Europes . Noter l’essoufflement du modèle britannique.

2. La montée des contestations sociales et politiques.

3.Macro et micro nationalismes font peser le risque d’un nouveau conflit
(exemple des guerres balkaniques de 1912-1913).
B/ Les rivalités entre européens.

1.En Europe
2.Hors d’Europe (Proche-Orient, Afrique).
3.Les systèmes d’alliance transcendent ces conflits mais restent fragiles.

C/ Contestations et concurrence à l’extérieur.

1.Montée des nationalismes dans les espaces colonisés ou sous tutelle.
2. L’émergence d’une puissance japonaise.
3.l’irrésistible ascension des Etats-Unis.



L’Europe de 1914 apparaît plus hétérogène que ne le laisse supposer le simple examen des cadres de sa puissance matérielle et mentale. La montée des nationalismes, grands et petits, conjuguée aux rivalités inter-impérialistes née des disparités de développement autant qu’à des objectifs géopolitiques différents, débouchent sur des fractures que le I° conflit mondial révélera au grand jour, comme il amplifiera l’ascension de puissances jeunes, comme le Japon issu de Meiji et les Etats-Unis, désormais tournés vers le « Vieux continent ». Au delà du sujet, la fin d’un siècle et l’entrée dans la modernité.





























MILZA DECADENET
HISTOIRE CONTEMPORAINE
LIENS XIX°-XX° (2).


L’ALLEMAGNE DE 1860 à 1914


Pays-test du passage de l’idéologie de la Sainte-Alliance à l’Etat moderne par le biais de la question nationale et de l’impérialisme moderne.

I/Mise en place de l’Empire allemand
A :la formation de l’Empire
1.Mise en place d’un espace économique allemand depuis 1834.
2.Fondations d’un nouvel espace politique.
3.La question française et l’achèvement de l’unité.
B : L’Allemagne de Bismarck (1860-1890).
1.La croissance économique.
2.Une politique intérieure d’unité.
3.Politique extérieure : le système bismarckien.

II/Vers l’émancipation internationale : la Weltpolitik (1890-1914).
A :La grande croissance et ses limites.
1.La croissance.
2.Le problème des débouchés et les rivalités avec la Grande-Bretagne.
B :L’Allemagne de Guillaume II.
1.Les problèmes intérieurs
2.Les conséquences sur le comportement extérieur.

CONCLUSION

Synthèse de la germanité médiévale, du romantisme contre-révolutionnaire et d’une conception moderne de l’Etat, au service d’un idéal impérial appuyé sur la croissance industrielle et d’un impérialisme plutôt continental. La guerre de 1914,ici comme en Autriche, mettra fin brutalement à cette synthèse, débouchant sur l’éclatement social et la recherche d’une idéologie de substitution.

BIBLIOGRAPHIE

-F.G DREYFUS ; Histoire des Allemagnes, Colin, 1970.
-P.GUILLEN ; L’Allemagne de 1848 à nos jours, Nathan,1970.
-BERSTEIN/MILZA,l’Allemagne de 1870 à nos jours.Colin,1999.








MILZA DE CADENET
HISTOIRE CONTEMPORAINE
LIENS XIX°-XX°


LES GRANDES ETAPES DE L’EVEIL NATIONAL ET DE L’UNITE ALLEMANDS.


1807-1808 : « Discours à la Nation allemande » de FICHTE : synthèse du jacobinisme français et d’un nationalisme culturel et démocratique.
1808-1809 : les ministres prussiens STEIN et HARDENBERG entament des réformes sociales et politiques (mise en place d’un système représentatif).
1813 : guerre de libération et expulsion des troupes napoléoniennes.
1815 : fondée par METTERNICH, la « Confédération germanique »,privée de pouvoir central, est destinée à casser toute vélléité d’indépendance des pays allemands. En Allemagne, réaction militariste et agrarienne derrière Frédéric-Guillaume III.
1815-1840 : agitation libérale d’intellectuels plus ou moins liés à la gauche hégélienne. Fondation de la Burschenschaft (camaraderie) d’Iéna.
1833 : ZOLLVEREIN groupant 25 états et dont l’Autriche est exclue.
1847 :Frédéric-Guillaune IV, roi de Prusse depuis 1840, réunit un Landtag qui prend la tête du mouvement libéral.
1848 : à la suite de la vague d’agitation qui secoue l’Allemagne, un parlement préparatoire se réunit à Francfort le 31 mars sous l’égide des libéraux. Le 18mai,le parlement constituant adopte le drapeau rouge, noir et or.Mais réaction conservatrice et division des constituants entre partisans de la Grande (avec l’Autriche) et de la Petite (sans) Allemagne.
1849 : le réseau ferré allemand représente 2 fois celui de la France, la production de fer augmente de 50% et le commerce extérieur double. Derrière DAVID HANSEMANN,commerçant prussien, la bourgeoisie allemande commence à penser que « l’unité allemande devait être réalisée par la Prusse sur la base des intérêts matériels ».
-Dispersion du Parlement allemand et écrasement des insurrections des états de l’Ouest. L’Autriche adresse un ultimatum à la Prusse afin de l’empêcher de réaliser une Fédération monarchiste autour de la Prusse (reculade d’Olmütz).
1850-1862 : rapide croissance économique de la Prusse. Virage politique autoritaire avec l’arrivée au pouvoir de BISMARCK (né en 1815, ce junker agrarien et monarchiste avait pourtant été élu à la Constituante en 1848 mais entend achever l’unité contre le mouvement libéral et autour de la puissance des HOHENZOLLERN et des princes à partir de la PRUSSE.
1866 : victoire allemande de SADOWA contre l’Autriche. Annexion du Schleswig et du Holstein. Mise en place de la Confédération de l’Allemagne du Nord sous la direction du Roi de Prusse qui nomme un Chancelier fédéral.
18 janvier 1871 : proclamation de l’Empire par les princes allemands réunis à Versailles.









LA REPUBLIQUE DE WEIMAR (1919-1934).


Problématique : passage brutal de l’Empire à une République idéologiquement fragile, dans un contexte de défaite militaire et d’effondrement économique. Contestation d’institutions ambivalentes, à l’extrême-droite comme à l’extrême-gauche et permanence d’un nationalisme traditionnel, renforcé par l’humiliation du « Diktat » de Versailles. Les classes dirigeantes traditionnelles (armée, grande bourgeoisie, aristocratie) finissent par rejoindre les classes moyennes paupérisées par la crise économique dans une même volonté de retrouver un Etat fort, capable de lutter contre le communisme, de faire retrouver à l’Allemagne sa grandeur et de lutter efficacement contre les effets de la récession. A la confluence de ces différents courants, Hitler devient le dernier recours.

I.La greffe difficile de la république dans un pays vaincu et rabaissé( 1919-1930).
A/Une naissance difficile (1919-1924).
1.Du fait de la défaite de 1918 et des clauses du Traité de Versailles (« diktat », problème des réparations, démantèlement de l’ancien Empire).
2.D’une situation intérieure troublée : agitation des Corps Francs, assassinats d’Erzberger et de Rathenau, révolution spartakiste de novembre 1918 à janvier 1919, tentative de sécession bavaroise jusqu’en mars 1919. Coeur de l’identité nationale allemande, l’armée, démobilisée et démantelée apparaît à certains comme l’ultime repère et l’ultime recours (Luddendorf, Groener). Voir les analyses de J.Benoît-Méchin dans sont Histoire de l’armée allemande » et le témoignage d’Ernst von Salomon dans son roman «Les Réprouvés »/
3.D’une crise économique et sociale récurrente de 1919 à 1923.
Réparations et conséquences du financement inflationniste de la guerre aboutissent à une inflation record et à une hausse des prix sans précédents. En mai 1921, 1 dollar vaut 60 marks ; en octobre 1923, il en vaut 42 milliards. Effondrement de la monnaie et chute de la production industrielle : la production d’acier passe de 17 millions de tonnes à 7 millions entre 1913 et 1920. Pauvreté urbaine, mortalité infantile en hausse,etc.

B/ Des institutions contestées.
1.Les institutions de Weimar : voient le jour dans une ville-symbôle du romantisme et du nationalisme (Goethe) et cherchent à faire coexister modernité sociale et tradition (Mention du Reich maintenue), fédéralisme (17 länder) et centralisation (article 13), parlementarisation et présidentialisation (rôle important du Président, art.48). Elles sont soutenues par une coalition fragile de partis dont les intérêts ne sont pas toujours convergents : SPD réformateur et soutenu par les syndicats (EBERT sera le premier Président du Reich) ; ZENTRUM, centre catholique où coexistent progressistes et conservateurs (BRUNING) ; DDP, le Parti Démocrate, libéral en termes d’institutions voire en termes économiques (RATHENAU).

2.La permanence d’une contestation de droite et de gauche.
Contestation légaliste : à droite, c’est le puissant DVP (Parti Populiste), représentant la haute bourgeoisie, les milieux industriels (Thyssen en particulier) et qui trouvera dans le Dr SCHACHT et G.STRESEMANN,deux de ses plus grands leader. Ils ne veulent, ni d’une dérive nationaliste, ni d’un réformisme social-démocrate trop poussé. La contestation nationaliste légale s’incarne dans le Parti National Allemand
A gauche, l’USPD (aile gauche de la SPD), devenant le KPD (Parti communiste), s’aligne sur Moscou et ne voit dans la SPD que le fossoyeur du spartakisme (rôle de NOSKE et SCHEIDEMANN dans la répression de 1918). Les communistes alterneront action parlementaire et actions de rue (agitation de la Rote Fahne).
Enfin, le DAP (Parti ouvrier allemand),devenu NSDAP au cours des années 1920, choisira la voie insurrectionnelle jusqu’en 1924 (DREXLER, les frères STRASSER, ADOLF HITLER).
3.Permanence des troubles politiques.
-Agitation nationaliste : coup de force de KAPP en mars 1920 ;scission bavaroise de VON KAHR et coup d’Etat manqué d’HITLER en novembre 1923 (LUDDENDORF y participe mais VON SEECKT se rallie à la République) ; multiples actions para-militaires de la Reichswehr noire.
-Agitation communiste : constitutions de gouvernements ouvriers en Saxe et Thuringe mais Ebert les fait déposer. Insurrection de Hambourg derrière THAELMANN en novembre 1923.

C/une stabilité relative (1924-1929).
1.Retour à la prospérité : sous l’impulsion de Marx et du Dr Luther, ministres des finances et de Schacht, directeur de la Reichbank à partir de 1923. Nouveau reichmark en août 1924 et baisses des réparations avec les plans Dawes et Young de 1924 et 1929. Relative paix sociale dans le cadre du « capitalisme organisé » d’Hilferding. Rationalisation et concentration industrielles. Le commerce extérieur retrouve son niveau de 1913 (13,5 milliards de RM).
2.Un nouvel équilibre politique : sous l’impulsion de Gustav STRESEMANN, chancelier de 1923 à 1929. Stabilisation de la République avec la poussée des Nationaux-Allemands aux élections de 1924 et l’élection d’HINDENBURG à la Présidence du Reich en 1925. Le « Stahlhelm » (Casques d’acier) d’Hugenberg comptent 400 000 membres en 1927. Alternance réussie avec le retour de la gauche au pouvoir (gouvernement Müller) en 1928.
Stresemann lance une politique extérieure de conciliation avec la France et la Grande-Bretagne, tout en maintenant ses objectifs révisionnistes. C’est LOCARNO et la garantie des frontières occidentales de l’Allemagne en 1925, puis l’entrée à la SDN en 1926.
3.Une vie culturelle retrouvée : Berlin redevient une grande capitale culturelle (époque faste du cinéma allemand avec la UFA). Révolution urbanistique et architecturale du BAUHAUS (Walter Gropius) : fonctionnalisme et fusion art-artisanat. Nouvelle approche du théâtre, plus social, avec PISCATOR et B.BRECHT (« L’opéra de quat’sous » en 1928). Age d’or de l’expressionnisme, en particulier cinématographique : « Nosferatu » de Murnau et « Le cabinet du Dr Caligari » de Wiener en 1919 ; « M.le maudit » de F.Lang en 1931. Reste que cette culture véhicule une vision pessimiste et tragique de l’Allemagne. Elle annonce à bien des égards les fractures de la période suivante.

II.De la crise économique à la crise de la République (1929-1934).

A/La crise économique et ses conséquences
1.La crise allemande : rôle de la conjoncture mondiale, mais aussi d’un surinvestissement qui immobilise les capitaux à moyen et long terme. Montée de l’anticapitalisme, tant chez les communistes que chez les nazis et fuite des capitaux. Crise bancaire : cessation de paiement de la Darmstaedter bank et faillitte de la Danat après le retrait des capitaux américains en juillet 1931.
2.Conséquences : alternance trop rapides de politiques anti-crise différentes (déflation et austérité, puis tentative de relance publique et de dirigisme. Laminées, les classes moyennes se détachent du DDP et dirigent leurs espérances et leurs suffrages vers le NSDAP qui multiplie les réussites électorales de 1930 à 1932. Il en résulte...

B/La crise politique du régime de Weimar.
1.Militarisation et déparlementarisation : gouvernement Brüning de mars 1930 à octobre 1931,appuyé par les généraux Groener et von Schleicher. Mais son austérité est attaquée à l’extrême-droite et à l’extrême-gauche comme le montrent déjà les élections de septembre 1930 :les nazis totalisent 6,5 millions de voix et 107 sièges au RT ; les communistes 4,5 millions de v. et 77 sièges. D’où l’échec de ce gouvernement,malgré le soutient du SPD qui veut maintenir l’aspect républicain.
2.Front de Harzburg et cabinet des « Barons » de von Papen (octobre 1931-décembre 1932). En fait, un véritable front anti-républicain autour d’Hugenberg et des Casques d’acier, d’Hitler et des SA et des généraux Von Seeckt et von Lüttwitz, avec l’appui du Kronprinz et des milieux d’affaires (Thyssen, Schacht).Montée des extrêmes (KPD et NSDAP). Les barons demandent en vain à Hindenburg de créer un état fort. Après l’échec du cabinet von Schleicher et de sa politique sociale (conventions collectives, colonisation de 300 000 ha à l’Est), le Président du Reich appelle Hitler à la chancèlerie le 30 janvier 1933.

C/Hitler au pouvoir :comment ?
C’est la conjugaison de trois facteurs :
1.A la fusion entre l’extrême-droite et les milieux d’affaires. Dès 1929,derrière Thyssen et Kirchdorf, après qu’Hitler ait pris ses distances par rapport à son programme anticapitaliste de 1920. De plus, échec des Nationaux-Allemands et de leur programme anachronique de restauration monarchique. Le départ deG.Strasser du NSDAP symbolise le tournant idéologique du parti nazi. En novembre 1932, Schacht, Siemens et Krupp soutiennent Hitler.(cf Fritz Thyssen ; « I paid Hitler »,1942).
2. Au ralliement de la Reichswehr depuis le procès d’Ulm en 1930 et derrière von Blomberg. La RW s’intérresse aux SA, disciplinés,qui peuvent servir de matrice à une nouvelle armée allemande.
4. Surtout, au ralliement d’une partie des députés de la coalition de Weimar et à l’impuissance de la social-démocratie allemande face au gouvernement von Papen. Certes, la SPD crée la Reichsbanner qui lutte contre les SA, mais les sociaux-démocrates sont divisés face à Hitler : soumission approbative derrière Loebe et les parlementaires ; passivité de noske et Severing ; choix de l’exil (Schumacher). Après l’incendie du Reichstag en février 1933 et les premières mesures de répression contre les communistes, les nazis n’ont que 43,9 % des voix et 51% des sièges au RT avec les nationaux-allemands de Hugenberg. Mais le Zentrum capitule et accepte de voter les pleins pouvoirs à Hitler par la loi du 23 mars 1933. Le 14 juillet suivant, le parti nazi devient parti unique. Un an plus tard, Hitler élimine ses derniers adversaires lors de la Nuit des Longs Couteaux (30 juin 1934) puis, à la mort d’Hindenburg, devient Reichsführer. C’est la fin de la République de Weimar.

Conclusion : Weimar n’a pas résisté aux défis sociaux et économiques de la période. Victime de ses contradictions politiques,elle a sous-estimé le choc de la défaite qui a cristallisé derrière Hitler les forces traditionnelles de l’Allemagne, en particulier l’armée. La peur du communisme a fait le reste. C’est donc bien, comme le propose Talcott Parsons, la société allemande qui a légitimé Hitler, en particulier dans les campagnes, mais aussi en Prusse orientale et en Allemagne du Nord (cf
R.Hamilton, « How voted for Hiltler »).



LA FRANCE DE 1939 à 1945.
Plan possible.






I. LA DEBACLE ET LA FIN DE LA REPUBLIQUE ( septembre 1939-juillet 1940).

A/Les Français face à la guerre.
1.L’opinion.
2.Les forces organisées.
3.Les pouvoirs publics.
B/ La « Drôle de guerre » (septembre 1939-mai 1940).
1.L’attentisme militaire.
2 .La vie politique pendant la « drôle de guerre ».
3.Les Français dans la DDG.
C/ La défaite et la fin de la III° République.
1.Les forces en présence.
2. La « guerre-éclair » de mai-juin 1940.
3. La défaite, l’exode et l’armistice : la chute de la III° République.
II. VICHY : OCCUPATION ET COLLABORATION ( juillet 1940-novembre 1942).
A/ Vichy et la « Révolution nationale ».
1. Un régime personnel et autoritaire.
2. La société.
3. L’opinion.
B/ L’occupation.
1. L’emprise allemande.
2. L’occupation.
3. La vie quotidienne sous l’occupation.
C/ La collaboration.
1. La collaboration d’Etat de juillet 1940 à avril 1942.
2. Laval et le nouveau cours de la collaboration.
3. Le collaborationnisme.
III. LE SURSAUT NATIONAL : DE LA RESISTANCE A LA LIBERATION.
A/ La France Libre et la résistance jusqu’en 1942.
1.La France Libre de juin 1940 à novembre 1942.
2.Naissance des mouvements de résistance de l’été 1940 à l’automne 1942.
3.Le P.C.F. et la résistance.
B/ 1943 : la renaissance d’un Etat.
1.Les conséquences du débarquement anglo-américain de novembre 1942 : la recherche d’une solution algérienne.
2.L’unification de la résistance intérieure.
3.Les derniers temps de Vichy (novembre 1942-printemps 1944).
C/ La Libération.
1.Les opérations militaires.
2. La transition politique.
3. L’épuration.



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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bon je ne savais pas réellement ou poster ce message, j'éspère juste qu'il vous parviendra.... Les résultats de Sciences po Paris sont tombés, et j'ai constaté avec joie et surprise que mon nom figurait dans la liste des admis. Ce petit mot donc pour vous remercier de cette semaine d'enseignement à l'ISTH. Au delà de vos exposés lumineux sur les différentes phases de ce satané XXème siècle ^^", ces quelques heures de cours valaient des jours d'apprentissage dans les manuels. C'est aussi la volonté de profiter de tels professeurs qui m'a donné la force de mener à bien ce projet d'intégrer Sciences po. Un grand merci donc!
Thomas KEFALAS