Oyez, oyez, les tartuffes sont de retour! Or donc, le président Hollande, notre grand Timonier, se déplace en train, ou pour mieux dire, en wagon-télévisé car dans les avions qui, naguère, faisaient la navette entre Paris et Bruxelles, pas de couverture médiatique. Nous avons le Président arrivant un peu en avance, le président saluant le contrôleur, le président papotant très simplement avec ses potes,etc. Mieux, nous avons le Premier Ministre, Ayrault -ce héros- à moitié étouffé dans le métro de Marseille, sous l'objectif de très nombreuses caméras. Il y a là un petit côté "Mao traversant le Yangtse" qui ne manque pas de piquant! Ce genre de tartufferie marche toujours, du moins au départ; le Français lambda s'émerveillant de cette simplicité populaire, de cette modestie, de ce côté veste ostensiblement fripée et "bonne franquette". Seulement voilà, il arrive un jour où les yeux se dessillent et où l'on réalise que nos prolétaires ostentatoires ne sont pas "comme nous", mais qu'ils jouent à être comme nous. On passe alors de l'émerveillement au dégoût, surtout quand on est issu d'un milieu modeste. Faire "peuple" c'est, si l'on y réfléchit bien, le comble du mépris. Cette singerie de notable me fait penser à ces bourgeoises de gauche qui, en de savants débraillés, vont faire leurs courses en vélo rouillé et se rendent à l'opéra en jean troué. Bon, à tout prendre, je préférerai toujours l'authenticité dans l'excès à la fausse simplicité.
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