vendredi 23 novembre 2012
LA CONJURATION DES IMBECILES
« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut
reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui ».
John Kennedy Toole ; « La conjuration des imbéciles ».
J K TOOLE
Au fond, en quoi serions-nous
surpris ? Un pays qui se segmente, une culture qui s’effondre, un peuple à
genou qui pense moins à mesure qu’il mange « mieux » et « communique »plus,
un peuple pour qui « l’honneur » se réduit à « consommer quand
même » et puis l’armée des pauvres installés dans leur propre « administration »
et l’onanisme tranquille de leur « galère » métaphysique, oui, en
quoi serions-nous surpris qu’à son tour la République, notre dernier rempart, se
suicidât une bonne fois pour toutes ? « Res publica », la « chose
publique » ? Les filles aussi peuvent être « publiques »,
ce qui pour autant ne les grandit pas. Il faudra bien qu’un jour ce pays
réalise qu’un « populus » sans Dieu et sans princes n’est plus rien d’autre
qu’une « plebs » offerte –comme la chose publique évoquée supra »
- à n’importe quel phallus de second choix, fût-il féminin !
Car c’est bien notre
République qui s’effondre, c’est-à-dire nos fondations ! Las, désormais
que l’Histoire se réduit aux petites mythologies privées des communautés
mémorielles, je ne vois plus qu’un seul corps de métiers conscient de l’importance
des soubassements : le corps des architectes. Le temps appartient toutefois aux démolisseurs et d’ailleurs,
remarquez-vous qu’on s’agite à construire de plus en plus à mesure qu’on
détruit en profondeur ?Les abrutis enturbannés du 11 septembre auraient-ils été des précurseurs ? Il est
vrai que ces petits Eichmann post-modernes sont devenus, chez eux des « martyrs »,
chez nous des « gamins » héroïques ! Mais à trop le dire et le
redire, on devient un jour le « putschiste » des mots, et du « putschiste »
des mots à celui des actes, il n’y a qu’un pas dans l’acte d’accusation et que franchissent
en cœur , main dans la main, et notre petit « roi » immobile et nos
faux « princes », convertis à la tyrannie des modérations. La passion
de la France encoure aujourd’hui le reproche, que dis-je, le délit de « droitisation ». Allez nos
petits maîtres, encore un effort pour être révolutionnaire : enfermez une
bonne fois pour toutes les visionnaires- d’ailleurs ils font tache dans cette
époque du nivellement, du paritaire, de l’impératif égalitariste, du culte du
moyen et des moyennes- entamez la procédure de translation des cendres de
Pierre Bourdieu au Panthéon et fermez enfin les Grandes Ecoles. Pour les
Grandes écoles, il ne faut pas de grands bourgeois, il faut de grands esprits,
dotés d’une grande âme et l’âme, c’est
ce que nous avons perdu. Dieu veille sur celle de John Kennedy Toole !
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