mardi 4 décembre 2012
ADRESSE A MES AMIS ISSUS DE LA COMMUNAUTE ARABE.
T.E.LAWRENCE
Le combat politique en France, dans lequel je me suis engagé dans une famille gaulliste, nous amène à des prises de position de combat contre la gauche à partir de la conviction d'une segmentation communautariste dommageable à terme pour la République. Quand, à l'occasion du projet de droit de vote des étrangers, ou, plus récemment, en réaction aux propos de Cécile Duflot je met la pression sur l'Islam de France et sa difficulté, au-delà du distinguo Islam/islamisme, à véritablement jouer le jeu de toutes nos valeurs républicaines, je suis dans le combat politique, pas dans le combat contre une culture, sauf si certains des éléments sociétaux de cette culture s'avèrent contraires à l'idéal des Lumières. Grand voyageur, j'ai parcouru dans les années 1990 le Proche-Orient, le Moyen-Orient, et le Maroc, pour ne prendre qu'un exemple, reste, au Maghreb, avec ses paysages sublimes, son peuple aux "bras ouverts", un de mes pays de prédilection. J'aime le désert et les hommes qui m'y ont guidé et, pour ne prendre là encore qu'un seul exemple, une de mes plus grandes émotions à Damas ( dans cet autre pays sublime qu'est la Syrie), fut la visite de la grande mosquées des Omeyyades, un des sommets de l'art et de l'architecture islamiques. Toutefois, malgré mes origines "italo-juives" (pour faire court!), je suis Français et reste attaché à l'identité philosophique de mon pays, à sa "différence" justement, à ses espaces de liberté conquis de haute lutte, pour la liberté d'expression, le droit des femmes, une laïcité garante de notre unité sociétale.
Si, ces dernières heures, je rappelle le passé catholique en matière d'assistance aux pauvres , et si je m'en prends à l'étrange "message" de réquisition adressé à la seule Eglise catholique, c'est pour dénoncer une attaque idéologique directe contre les catholiques. Cette attaque, stupide en cela qu'une fois encore elle clive la société ne procède pas de l'oubli, chez moi, de la tradition d'assistance aux démunis dans la "sociologie religieuse de l'Islam" (ZAKAT) et du fait que dans l'Islam médiéval, le pauvre était pris en charge et n'était pas exclu du champs social.
Je rappelle enfin que dernièrement, j'ai rendu hommage à François Hollande quand il a estimé -sans repentance- devoir reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans les "ratonnades" du 17 octobre 1961. Mais, pareillement, j'ai, en son temps, rendu hommage à Jacques Chirac quant il prit la décision courageuse d'engager la responsabilité du même Etat français dans la déportation des Juifs de France.
Les peuples arabes cherchent leur voie: ils la trouveront un jour à partir de leurs propres voix. Quant à nous, nous souhaitons que nos voies et nos voix, depuis le temps des Lumières, ne s'éteignent pas.
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