De certaines femmes, on dit que ce sont non seulement de belles femmes, mais encore des femmes belles, signifiant en cela qu'au delà de leur beauté physique, elles dégagent de la beauté, comme ces oiseaux des maîtres japonais de l'estampe qui, non seulement nous fascinent par la précision de leurs rémiges, mais produisent en nous l'image même de l'envol. Il en va ainsi de certains hommes. Patrice Chéreau en faisait partie. Comme il appartenait encore à cette catégorie étroite de créateurs, géniaux, mais de puissante et constante "proximité" humaine, et je ne connaissais pas de sourire et de regard aussi emplis de passion et de compassion- au sens dostoïevskien du terme- de et pour l'Homme, l'homme dionysiaque ou "l'homme blessé" . D'une oeuvre immense, d'écrivain, de metteur en scène de théâtre et de cinéma, de comédien, de chorégraphe, chacun retient sa part à échelle de ses souvenirs.Pour ma part, sa tétralogie de Wagner, avec Boulez, à la fois précise et orgiaque, "L'Homme blessé" aux clairs-obscurs rembrandtiens et sa "Reine Margot", entre Shakespeare et Jean-Pierre Melville. Toute une oeuvre, toute une passion dans un seul regard, presque inaugural. Un homme "pour la mort" -bien qu'il appartînt encore à cette autre catégorie de ceux dont on ne peut imaginer l'extinction-, c'est-à-dire, pour reprendre la formule de Malraux, "contre elle".Et le paradoxe de notre peine, c'est que, si présent en tout de lui vers tant de choses en nous qui avec nous perdurent, il ne nous quitte...qu'à peine.
lundi 7 octobre 2013
A PEINE... ( PATRICE CHEREAU).
De certaines femmes, on dit que ce sont non seulement de belles femmes, mais encore des femmes belles, signifiant en cela qu'au delà de leur beauté physique, elles dégagent de la beauté, comme ces oiseaux des maîtres japonais de l'estampe qui, non seulement nous fascinent par la précision de leurs rémiges, mais produisent en nous l'image même de l'envol. Il en va ainsi de certains hommes. Patrice Chéreau en faisait partie. Comme il appartenait encore à cette catégorie étroite de créateurs, géniaux, mais de puissante et constante "proximité" humaine, et je ne connaissais pas de sourire et de regard aussi emplis de passion et de compassion- au sens dostoïevskien du terme- de et pour l'Homme, l'homme dionysiaque ou "l'homme blessé" . D'une oeuvre immense, d'écrivain, de metteur en scène de théâtre et de cinéma, de comédien, de chorégraphe, chacun retient sa part à échelle de ses souvenirs.Pour ma part, sa tétralogie de Wagner, avec Boulez, à la fois précise et orgiaque, "L'Homme blessé" aux clairs-obscurs rembrandtiens et sa "Reine Margot", entre Shakespeare et Jean-Pierre Melville. Toute une oeuvre, toute une passion dans un seul regard, presque inaugural. Un homme "pour la mort" -bien qu'il appartînt encore à cette autre catégorie de ceux dont on ne peut imaginer l'extinction-, c'est-à-dire, pour reprendre la formule de Malraux, "contre elle".Et le paradoxe de notre peine, c'est que, si présent en tout de lui vers tant de choses en nous qui avec nous perdurent, il ne nous quitte...qu'à peine.
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