"L'aventure, c'est le réalisme de la féerie" (ANDRE MALRAUX)

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dimanche 14 octobre 2007

GRANDS TEXTES.



VICTOR SERGE (1890-1947).

De son vrai nom VICTOR LVOVICHE KIBALCHICHE, V.SERGE voit le jour dans une des villes les plus cosmopolites mais aussi des plus révolutionnaires de la fin du XIX° siècle, Bruxelles. Après une enfance en Belgique, l'ancien typographe entame une vie d'écrivain et de révolutionnaire professionnel "itinérant", d'Allemagne en France et de France en Espagne, deux pays dont il connut les prisons, avant de réjoindre la Russie pour prendre part aux événements révolutionnaires de 1917. On croirait sorti tout droit de "Sous le signe de l'Occident" de JOSEPH CONRAD ce proche de Lénine et de Trotsky, mais aussi de Gramsci et de G.Lukacks qui s'oppose à Staline dès 1923. A la suite de l'échec de l'opposition de gauche en 1928, il se lance en littérature et ses chroniques romancées comme ses textes politiques sur une révolution russe dont il rend compte avec lyrisme mais aussi avec la sévérité d'un grand lucide, lui valent d'être placé en résidence surveillée à Léningrad. Ayant dénoncé les dérives totalitaires du régime dès 1932, Serge rejoint le Goulag en 1933, dont il ne sera sorti qu'au terme d'une campagne de soutient international en 1936. Pourchassé par la police stalinienne et par la gestapo, il meurt dans la misère à Mexico en 1947.
Fondateur du roman révolutionnaire aux côtés de Malraux, Orwell ou Koestler, V.SERGE sera rédécouvert quand sonnera l'heure de la "réécriture" des révolutions russes à la lueur des révélations sur la natute totalitaire et concentrationnaire du communisme soviétique. L'auteur des célèbres "Mémoires d'un révolutionnaire (1901-1941)" apparaît en effet comme un des premiers à déceler les zones d'ombre de l'expérience révolutionnaire soviétique, comme en témoignent "L'Affaire Toulaev" (1948) qui évoque les purges staliniennes et "Le nouvel impérialisme russe" (1937).
Mais ce qui fait peut-être, au-delà de cette lucidité, la force de l'oeuvre et du personnage, c'est ce destin d'éternel révolté que les "romans" mettent en scène: "Les hommes dans la prison" (1930), "Naissance de notre force" (1931) et "Ville conquise" (1932) dont sont tirés les extraits suivants. Serge y met en scène, à travers deux personnages antinomiques, les facettes contradictoires d'un pays et d'un peuple, au-delà des époques. Les passages soulignés le sont par nos soins.









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