"L'aventure, c'est le réalisme de la féerie" (ANDRE MALRAUX)

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dimanche 4 novembre 2007

ANGLES MORTS (POEMES 1983-2000).


LES PIGEONS




Depuis toujours ils s’arriment à la ville

en averses brèves en froissements poussiéreux, métallifères

leurs yeux seuls, étroits et rudes

les rattachent aux grandes fratries des envols, aux lointains

leurs migrations sont brèves, ils trébuchent plus souvent qu’ils ne s’effondrent

et quand ils meurent, on voit déjà l’image industrielle des décharges

le balayage nonchalant des roideurs, oh ! ces oiseaux à contre cœur !




Pourtant ils dorment comme les mouettes

tête rentrée dans le mauvais carcan du plumage ces oiseaux prolétaires

et leur envol souvent fait rêver les enfants

car ils sont les oiseaux de l’enfance des villes, ses beautés, ses salissures

et les oiseaux des vieux, aussi, puisque se succédant ils ne vieillissent pas,

toujours les mèches folles et la rondeur

et le clip-clap bleu des pattes sur les toits.




La vieille en bas vers huit heures ouvrait son caravansérail

ils s’abattaient, elle ordonnait un instant leurs sonnailles

la vieille qui donnait à manger aux oiseaux

très haut les sirènes soudain exilaient la nichée

gerbe sombre chassée d’un si petit rivage.






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